• Anwar Zibaoui
  • General Coordinator, ASCAME

Article traduit de l’espagnol au français. Publié à l’origine dans Expansión.

Dans le processus d’internationalisation des entreprises, il existe de nombreuses exigences en plus des opportunités, de la sécurité et du cadre juridique. Les plus importantes sont : une connaissance transversale des marchés et de leur attractivité ; la disponibilité de mécanismes de soutien en termes de financement et de ressources humaines ; la concurrence ou la complexité opérationnelle ; et, surtout, la culture. Ces facteurs peuvent ralentir ou accélérer un plan d’expansion internationale.

Les contacts interculturels font partie du quotidien de nombreuses entreprises. Travailler et faire des affaires avec une personne d’un autre pays signifie devoir faire face à un environnement parfois très différent du sien. De nombreux professionnels ne sont pas formés à la gestion de ces différences culturelles. Cela entraîne des malentendus, des conflits et une perte de productivité. En revanche, ceux qui comprennent les différences culturelles sont capables de prévoir ce qui va se passer et de s’adapter. Ils sont même capables de tirer parti des complémentarités culturelles et de créer des synergies.

Une équipe culturellement diversifiée permet de mieux connaître le consommateur et de mieux comprendre les particularités politiques et sociales. La diversité est une opportunité. Il est essentiel de comprendre les différences entre les régions sur des aspects tels que la valeur du temps, le partage du pouvoir, le contrôle de l’incertitude, les émotions, le degré d’individualisme, etc. Cette connaissance permet de transcender plus facilement les barrières culturelles, de cultiver la confiance et de construire les ponts nécessaires à la création de valeur.

Les obstacles les plus difficiles à surmonter pour faire des affaires avec d’autres cultures ne sont pas les codes vestimentaires ou les habitudes alimentaires. Les principaux facteurs sont ceux qui sont cachés sous la surface, les instincts, le subconscient qui se trouve au cœur de notre identité. Les attitudes à l’égard de choses telles que la vie, la mort, la famille, l’argent, le temps, le destin, la volonté, les lois, la morale, l’amitié ou l’honnêteté.

Dans un monde en constante évolution, une culture dynamique est nécessaire pour rassembler les compétences et les diversités, trouver des opportunités et exploiter les synergies au-delà de la pensée classique. Il est possible d’échouer dans l’expansion internationale en sous-estimant les défis culturels.

Les entreprises internationalisées qui réussissent le mieux sont celles qui intègrent la culture dans leur stratégie et qui intègrent les influences, les pratiques et les valeurs d’autres cultures.

Les entreprises qui comblent le fossé et développent une intelligence culturelle ont un avantage certain. En disposant d’équipes qui s’adaptent à différentes façons de faire (car il ne s’agit pas seulement de compétences, mais aussi de valeurs), elles seront réceptives à l’idée de « faire des affaires », quelle que soit leur destination.

Le leadership multiculturel doit être encouragé. Nous avons besoin de plus de dirigeants ayant un style inclusif, avec des équipes capables d’interagir avec d’autres cultures, d’écouter, d’observer, de respecter et d’apprendre dans le cadre du processus d’internationalisation. En bref, une perspective globale, un esprit international et une citoyenneté globale.

04/25/2023